Réunion de trois fascicules sur l'opinion du citoyen Rouzet sur le jugement de Louis XVI 12p. , suite d'opinion 7 p. et avis définitif ...11p. , Paris 1792.
D'une famille peu fortunée, fils de tailleur, il suit des études au collège de l’Esquile, avant de faire son droit. Reçu avocat à l'âge de vingt ans, il s'inscrit au barreau de Toulouse. Officier municipal de Toulouse en 1790, il devient procureur-syndic du district de Toulouse et administrateur du département. En 1791-1792, il est professeur de droit français à la faculté de droit de Toulouse.
Le 8 septembre 1792, il est élu par les électeurs de Rieux, député de la Haute-Garonne à la Convention nationale, où il siège avec les Girondins.
Lors du procès de Louis XVI, contre lequel il se prononce le 6 novembre 1792, il vote en faveur de l'appel au peuple et de la réclusion.
Après la journée du 31 mai 1793, il signe la protestation du 6 juin, avec 74 de ses collègues conventionnels et est arrêté avec eux en octobre. Incarcéré, il fait la connaissance, au Luxembourg, par l'entremise du duc de Nivernais, de la duchesse douairière d'Orléans, dont il devient l'amant.
De retour à la Convention, comme les autres députés girondins, le 17 frimaire an III (7 décembre 1794), il fait voter la levée des séquestres et la restitution des biens mobiliers des condamnés et demande le bannissement pour cinq ans des membres des anciens comités. Il obtient l'élargissement de la duchesse d'Orléans en fructidor an III (septembre|1795) et la levée du séquestre mis sur ses biens le 6 messidor an V (24 juin 1797).
Le 23 vendémiaire an IV (15 octobre 1795), il est réélu au Conseil des Cinq-Cents par douze départements et propose, le 6 fructidor an IV (23 août 1796), l'amnistie de l'ensemble des délits révolutionnaires. Modéré, il vote dans le même sens que les monarchistes du club de Clichy, mais n'est pas compris dans la proscription qui s'abat sur eux après le coup d'État du 18 fructidor an V. Un décret du Directoire expulse de France toute la famille des Bourbons.
En 1796, sans demander son congé, Rouzet quitte l'assemblée pour accompagner les duchesses d'Orléans et de Bourbon et le prince de Conti vers la frontière espagnole. À la frontière, il est arrêté sur ordre des administrateurs du département des Pyrénées-Orientales. Mais, s'étant justifié auprès du Conseil des Cinq-Cents, il peut passer en Espagne et s'installe à Barcelone, auprès de la duchesse d'Orléans, qui le nomme son chancelier et obtient pour lui le titre de comte de Folmon, la croix de Malte et de Saint-Charles de Naples.
De retour en France avec la duchesse sous la Restauration, il meurt en 1820, à l'âge de 77 ans.
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