Second factum rédigé par Jean Barbier d'Aucour (1641-1694), membre de l'Académie française à partir de 1683.
Avocat et protégé de Colbert, Barbier d'Aucour dut à la mort de ce dernier reprendre le chemin du barreau.
Il défend ici Jacques Le Brun , domestique de la dame Mazel qu'il fut accusé d'avoir sauvagement assassinée. Barbier d'Aucour démontre l'inanité de la comdamnation à mort prononcée par les juges du Châtelet [Ils condamnent au maximum arguant qu'en appel la peine serait réduite]. Le Parlement de Paris révisa le jugement, ordonnant l'application de la question. Robuste, Le Brun nia toute resposabilité; le bourreau le tortura au point qu'il le tua, le 1er mars 1690.
On découvrit peu de temps après le véritable coupable à qui fut également appliquée la question. Il accusa Le Brun d'avoir été son complice, mais ce n'était que pour gagner du temps. Conduit le soir même à l'échafaud, il voulut se confier au rapporteur, Jean le Nain [père de Le Nain de Tillemont] : il avait avoué sous la torture , mais tout était forgé, il avait toujours agi seul.
Cette affaire fit grand bruit et fut le point de départ démontrant l'inutilité et la barbarie de la question. Quatre-vingts ans plus tard, Louis XVI en prononça l'abolition.
In-4 plein chagrin noir, tranchefile brodée cordonnet soie rouge, étui en placage d'érable blanc, titre doré en long sur dos lisse. Pages de garde, deux feuilles non foliotées, 29 p.
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