Batailles de terre et de mer jusques et y compris la bataille de l'Alma, par le comte Edouard Bouët-Willaumez.
Paris, libriarie militaire , Décembre 1855.
Ouvrage orné de 70 planches ou gravures dans le texte, en noir et blanc. Il porte essentiellement sur la marine.
Ex-libris de la Bibliothèque d'Em. Mancel sur le contre-plat recto. Les tranches ont été marbrés avec des motifs de queue de paon en continuité avec ceux qui apparaissent sur les pages de gardes. Coins renforcés.
Ex-dono de l'auteur au 2e régiment de Zouaves avec la mention "Souvenir de Grèce , le 30 avril 1856", signature autographe.
Louis Édouard Bouët est le neveu de l'amiral Willaumez, qui l'adopte en 1844 en lui léguant son titre héréditaire de comte et le fils d'un négociant de Lambézellec Alexandre Bouët, qui fut maire de sa commune. Bouët prit a le nom de Bouët-Willaumez. .
Sorti de l'école navale d'Angoulême en 1824, il embarque comme aspirant et participe à la bataille de Navarin et à l'expédition de Morée. Nommé enseigne de vaisseau en 1829, il assiste à la prise d'Alger.
Promu lieutenant de vaisseau en 1834, il est envoyé au Sénégal. Il réprime la traite négrière et conclut des traités de commerce et de protection avec des chefs côtiers du golfe de Guinée, en particulier avec des rois mpongwè du Gabon en 1839, 1841 et 1843. Le commandant Bouët est entre 1843 et 1845 gouverneur du Sénégal, mais c'est lui qui décide en 1843, de faire construire le fort d'Aumale, non loin duquel il fait construire un village, qu'il dénomme Libreville, pour y faire vivre des esclaves libérés d'un brick négrier , l'Eliza.
En 1844, il fait partie de l'expédition dirigée par le prince de Joinville qui s'empare de Mogador. Il est promu capitaine de vaisseau en récompense de son rôle actif dans ce succès.
Embarqué à bord de la frégate Pénélope comme commandant des quatorze bâtiments de la division navale des côtes occidentales d'Afrique de 1848 à 1850, il a pour mission de lutter activement contre la traite et de rétablir la souveraineté française sur des points côtiers insurgés, où il rétablit le commerce français. Il signe un traité avec le roi du Dahomey en 1851.
Devenu chef d'état-major de l'escadre de l'amiral Hamelin en 1853 et promu contre-amiral le 2 décembre 1854, il participe aux opérations navales de la guerre de Crimée et organise avec une grande efficacité le débarquement près de Sébastopol.
En 1856, il commande la flotte du Levant. En 1859, il contribue marginalement à la campagne d'Italie à la tête de la flotte de siège de l'Adriatique.
Élevé au rang de vice-amiral le 9 juillet 1860, il exerce les fonctions de préfet maritime à Cherbourg en 1860 puis à Toulon de 1861 à 1864. Il commande ensuite l'escadre de la Méditerranée, à bord de laquelle il transporte l'empereur Napoléon III venu effectuer en 1865 une visite officielle en Algérie.
Il est nommé amiral et sénateur en 1865.
Influent et apprécié de l'Empereur, il promeut la généralisation des navires à vapeur et l'emploi de cuirassés à éperons. Il préconise la réorganisation des flottes en divisions, l'évolution des tactiques de combat naval pour les flottes cuirassées, et l'amélioration des moyens de défense des côtes et des ports. Il encourage l'abandon des bâtiments de guerre à coque en bois, technologiquement dépassés, pour les navires en métal.
Lors de la guerre franco-prussienne de 1870, il est désigné à la tête de l'escadre du Nord, destinée à mener une opération combinée dans la Baltique dont il avait élaboré les plans dès 1868.
Il meurt le 9 septembre 1871 à Maisons-Laffitte.
top of page
195,00 €Prix
TVA Incluse
bottom of page